Page 4 - RA2020 FONDATION PIERRE FABRE
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INTERVIEW
de Béatrice Garrette
Directrice générale de la Fondation Pierre Fabre
L’année 2020 a été fortement impactée par une crise sanitaire d’envergure inédite. Quelles ont été les conséquences sur les activités de la Fondation ?
La pandémie de Covid-19 a retardé la mise en œuvre de certains de nos programmes et nous a poussés à adapter nos pratiques, comme en Asie où le Réseau Mékong Pharma n’a pu fonctionner en présentiel comme prévu. Pour que les cours reprennent malgré l’interdiction de déplacement des formateurs, nous avons installé un outil de formation à distance au sein des universités partenaires, la plateforme Moodle, en l’occurrence. La crise a donc eu pour effet de valider l’intérêt des solutions digitales appliquées à l’éducation et, bien sûr, à la santé. Ce fut d’ailleurs le thème de la conférence en octobre 2020 de l’Observatoire de la e-Santé dans les Pays du Sud : nous avons fait le bilan des nombreuses initiatives dématérialisées mises en place pour lutter contre l’épidémie qui impactent à plus long terme l’organisation de la santé publique.
2020 est aussi une année importante sur deux aspects clés de l’intervention de la Fondation : la réplication des projets et leur intégration dans les systèmes de soins nationaux ?
Effectivement, nos actions dans le champ de la dermatologie et de la drépanocytose continuent d’essaimer et de prendre de l’ampleur, comme en République démocratique du Congo où la Fondation a accompagné le ministère de la Santé dans l’élaboration d’un
plan national prévoyant que le traitement de la
drépanocytose soit intégré au paquet minimum de
soins. C’est une première en Afrique subsaharienne.
En Centrafrique, c’est le modèle d’assistance aux
victimes de violences sexuelles développé en RDC
par le docteur Denis Mukwege qui a été répliqué
à Bangui en 2020. Malgré l’insécurité persistante, le projet NENGO a vu le jour et les activités ont commencé grâce aux efforts des équipes centrafricaines, congolaises et françaises.
La Fondation a également renforcé son partenariat historique avec l’Ordre de Malte au Liban, dans un contexte d’effondrement économique du pays et de paupérisation galopante de la population...
Nous apportons désormais un appui structurel à l’Association Libanaise des Chevaliers de Malte (ALCM), avec laquelle nous travaillons depuis près de 20 ans, initialement en soutenant le centre médico-social de Khaldieh puis une unité médicale mobile, créée dans la Bekaa. L’objectif, désormais, est de renforcer l’ensemble du réseau de 11 centres de santé et 6 unités médicales mobiles, répartis sur le territoire libanais, pour répondre à l’urgence de fournir des soins de santé primaire de qualité non seulement aux réfugiés syriens mais à la population libanaise dont la moitié a basculé dans la pauvreté. Une bonne nouvelle : l’Agence Française de Développement a choisi d’abonder le financement de la Fondation accordé à l’ALCM pour les trois années à venir. Ces fonds vont nous permettre d’intervenir en profondeur pour accompagner cette association qui se bat pour la solidarité et la fraternité entre les communautés : son action concrète au quotidien est aussi un moyen de donner espoir à la population et de garantir les possibilités de reconstruction du pays.
La crise a eu pour effet de valider l’intérêt des solutions digitales appliquées à la santé.
     Fondation Pierre Fabre – 6

















































































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