e-Santé : Entretien avec Antoine Geissbuhler

Dr. Antoine Geissbuhler, médecin-chef du service cybersanté et télémédecine aux Hôpitaux universitaires de Genève

Dr. Antoine Geissbuhler

Médecin-chef du service cybersanté et télémédecine aux Hôpitaux universitaires de Genève, et membre du groupe d’experts de l’Observatoire de la e-Santé dans les Pays du Sud

À SAVOIR

La crise sanitaire stimule la e-santé en Afrique

Véritable catalyseur d’innovations, la pandémie de Covid-19 aura fait émerger de très nombreux projets de santé numérique en Afrique en 2020. Comme l’a souligné Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique : « La jeunesse du continent a fait preuve d’un formidable dynamisme dans la lutte contre la Covid-19 […] Une occasion de faire progresser l’innovation, l’ingéniosité et l’esprit d’entreprise dans le domaine des technologies sanitaires d’importance vitale ».

EN SAVOIR PLUS

Programme développement de la e-santé >>

Rapport annuel (Intéractif | Pdf) >>

A l’occasion de la sortie de son rapport annuel, La Fondation Pierre Fabre publie une série d’entretiens avec les partenaires qui l’accompagnent pour mener les actions locales.

La crise a été un accélérateur de développement des projets e-santé

Que peut-on dire aujourd’hui du potentiel des TIC pour améliorer l’accès à la santé dans les pays du Sud ?

Cela fait 20 ans que sont déployés des outils numériques pour améliorer les services de santé dans les pays en développement avec des résultats inégaux tant les actions sont foisonnantes. L’enjeu consiste aujourd’hui à apprendre de nos réussites et de nos erreurs, dans
le cadre d’une véritable démarche scientifique d’apprentissage. C’est en nous mettant d’accord sur des prérequis – tant en termes de pérennité des projets, de bénéfices sur la santé publique ou de garantie de la souveraineté numérique des États – que nous allons aider les décideurs à faire les bons choix.

La crise sanitaire a-t- elle impacté ce foisonnement d’initiatives ?

La crise a été un formidable accélérateur de développement des projets e-santé, comme elle l’a été pour l’ensemble des outils numériques.
Elle a également été un révélateur de ce risque de fragmentation et du besoin de fédérer les acteurs pour faire émerger une stratégie commune.

Est-ce dans cet objectif que vous intégrez le groupe d’experts de l’Observatoire de la e-Santé dans les Pays du Sud ?

Bien sûr, car c’est en apprenant les uns des autres que nous éviterons de répliquer les erreurs. À travers l’Observatoire, nous pouvons mettre en lien les efforts des acteurs de la e-santé dont les approches sont complémentaires, et qui pourraient nous aider à formaliser de véritables bonnes pratiques de santé numérique. Notre objectif est bien de favoriser l’innovation sans nous perdre dans un éparpillement d’initiatives à faible impact. C’est en cela que je me réjouis de participer aux travaux de l’Observatoire.

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